Hier soir, nous avons eu la Messe de la sexagésime avec le père Mark. C’est le temps du pré-carême.
Le dimanche passé, la Septuagésime nous parlait de sola gratia. L’évangile de ce dimanche-là, dans la parabole de la vigne, est clair: qu’on soit arrivé à connaître le Christ dès notre enfance («le matin») ou à la fin de notre vie («à la onzième heure»), le salut sera le même pour tout le monde. Le salut ne se gagne pas par les bonnes œuvres, mais par la grâce de Dieu. Le maître de la vigne appelle les ouvriers, dès le début et tout au long de la journée, pour leur donner 1 denier. Pas de distinction.
Aujourd’hui, la Sexagésime nous parler de sola scriptura ou plutôt solo sermone. L’évangile nous parle de la Parole de Dieu qui est semée, et qui fructifie ou pas, selon les auditeurs. L’introït de ce dimanche chante: «Ressuscite, Seigneur» – pour nous annoncer la fin de cette course de trois saisons – et «Dieu, nous avons entendu de nos oreilles; nos pères nous ont annoncé.» Le thème de sola gratia persiste encore, à travers l’épître, où saint Paul nous raconte comment le Seigneur a coupé court à son orgueil, et par la collecte: «Dieu, qui vois que nous ne confions en aucune de nos œuvres…»
La semaine prochaine, la Quinquagésime nous parlera de sola fide. Jésus dit à l’aveugle: «Ta foi t’a sauvé.» L’aveugle n’a rien fait pour mériter la guérison, il n’a pas acheté sa guérison. C’est aussi le dimanche où l’on lit le long discours de saint Paul sur l’amour; c’est pourquoi on pourrait également appeler ce dimanche sola charitate.